[RP] Bloody Puyallup

[Wazarnaud]

[HRP]Je signale que dans ce topic, le flood est interdit. Seul le RP, et à la limite quelques remarques HRP signalées comme telles, sont tolérés. Merci d'écrire les actions en italique, et les paroles en normal. Accessoirement, pour faciliter le jeu, on va dire que vous avez déjà fait une ou deux runs ensemble.[/HRP]

Seattle, un après midi de février 2070. Un hiver rude, qui n'en finit pas, de toute évidence. La température extérieure avoisine les 0°C, et les épais nuages, enrichis en pollution, empêchent les rayons de soleil d'éclairer la ville, la maintenant dans une sorte de crépuscule gris sombre. Un léger vent, venu de la côte, refroidit encore plus l'atmosphère, en plus d'annoncer une chute de pluie acide imminente, d'autant que le Mont Rainier a doublé ses activités cette dernière semaine, saturant l'air de microcendres noires, qui ne se voient certes pas sinon sous les lumières des lampadaires, mais qui marquent très bien les habits et les chaussures, en plus de laisser une impression de saleté constante sur la peau. Bienvenue à Seattle, mecs !
Et ne parlons pas du sombre quartier de Puyallup. Aux premières loges par rapport au Rainier, comme on l'appelle presque affectueusement ici, il commence déjà à bruiner, mais cela ne semble pas gêner les Green Faeries, le gang de motards du coin, dotn les membres se tirent la bourre jour après jour sur les routes défoncées du district, mettant en danger leur vie et celle des autres, mais peu importe. Comme ils disent : "Seul compte le jour d'aujourd'hui". Les pétarades de leurs moteurs au charbon liquéfié ont peut être le don d'énerver Hammerhead lorsqu'ils passent sous ses fenêtres, mais il n'a pas tant le temps d'y penser, qu'une icône attire son attention sur son commlink. Un des gars du Don. Il ne prend même pas la peine d'appeler en caché. Grande gueule peut être...
Hammerhead ? La famiglia a besoin de tes petits talents, si tu vois ce que je veux dire. Si ça t'intéresse, sois au Black and White, Downtown [Un fichier demande à être transferé sur ton commlink], ce soir à 20h. Amène quelques potes si tu veux, mais pas d'armes. A ciao !
Le type raccroche, laissant Hammerhead seul avec ses pensées. Il est 16h, il est facile de faire le trajet Puyallup-Downtown en une demie heure, peut être, ça laisse du temps...

[HRP]Oublie pas de me préciser si tu acceptes le fichier.[/HRP]

[Deadly Kafeine]

[HRP] Je pars du principe que nous sommes en début d'après midi, ça permettra de prendre son temps pour commencer.
Je mets les pensées en gras pour l'instant, histoire de bien faire le distinguo. [/HRP]

Edit du message aux autres avec la réponse de la recherche sur le B&W.

Hammerhead était tranquille, en train de parcourir les chaines trideo, profitant du début de ses deux jours de congés. Ca fait une bonne heure qu'il larve tranquillement sur son matelas en synthé-mousse, et finit par éteindre le poste. Il vérifie qu'il a mis son statut sur le réseau des taxis indépendants en "non disponible" et pousse un soupir de contentement. Alors qu'il fait tire la languette de son bol de nouilles au soja auto chauffants, une petite icône apparaît au coin de son champ visuel, avec le visage de Brenda animé, sa voix langoureuse lui murmurant dans ses oreilles qu'il a un message, de Barney la Pince. Un des types des Vitoni, le genre chien en laisse remuant, toujours prêt à faire un commentaire bien lourd, qui joue le beau gosse avec des costards "italiens" et qui profite du moindre moment pour se recoiffer avec un petit peigne qu'il a dans la poche. Il l'avait croisé de temps en temps lorsqu'il bossait pour la famille.

Faut croire qu'on se sort jamais complètement de ce genre d'emmerdes ...

Hammerhead ? La famiglia a besoin de tes petits talents, si tu vois ce que je veux dire. Si ça t'intéresse, sois au Black and White, Downtown, ce soir à 20h. Amène quelques potes si tu veux, mais pas d'armes. A ciao !

Bon, on respire coco, c'est un job cette fois, plus un ordre. On progresse. Pas d'armes ... Il me prend encore pour un demeuré ...

Il se perdit quelques minutes dans ses souvenirs, lorsqu'il bossait pour la famille, et fut ramené à la réalité par le "plop" audible des nouilles qui avaient fini de chauffer. Avec ses baguettes en plastique dans la bouche, il réfléchissait.

Bon, j'ai les traites de réparation du taxi à payer dans une semaine ... Un job comme ça c'est pas mal payé en général. A croire que ces mecs ont un radar pour savoir quand on est dans la merde ... Et j'en ai marre des auto-nouilles

Il se connecta, et en enfournant ses nouilles il alla voir le style du Black & White.
[HRP] C'est quel style le restau ?[/HRP]

Après y avoir jeté un oeil, il tapa sa réponse d'une main, pendant que son antique bouilloire en fonte cabossée commençait à siffler.

Code:

Je passerai pour voir.
Tes implants capillaires tiennent toujours ?

La pique énerverait ce chieur de Barney, et ça coûtait rien.

Avec un soupir et des nouilles plein la bouche, il se leva pour se faire du thé. Un de ses petits plaisirs, même si c'était cher. Ca le calmait.

Ramener des potes ... Sur ce genre de plans Rod devrait avoir les épaules et connait le genre de types comme Barney, ça coûte rien. Y'a aussi le toubib que j'avais trimballé pour des potes, l'idéaliste. Ca avait été animé ce soir là. Et son patient m'a à moitié pourri ma banquette arrière. C'était quoi son nom déjà ? Dies un truc. Le type lui avait filé une boite mail en lui parlant de la cause ...

Il envoya un message groupé laconique à Rodney et Dies, il allait pas se pointer comme une fleur tout seul.

Code:


Hi Chums,
J'ai une touche pour un job ce soir, si ça vous dit de venir voir de quoi il en retourne ... 1930 à Downtown, au coin entre la 7ème rue et la Grand Avenue. Ramenez des invités si vous le sentez, et sortez habillés.
Hammerhead


[HRP] rdv à une rue du Black & White[/HRP]

Il passait récupérer sa caisse dans trois heures chez Santos.

Bon, autant savourer quelques heures peinard. Avant d'aller arracher une semaine de délai pour payer les réparations ...

Il s'affala dans son fauteuil renforcé Stuffer Shack et ralluma la trideo avec sa tasse ébréchée fumante dans les mains.

- Hum, mon cœur ? tu as toujours un transfert en attente.

La voix de Brenda extirpa Hammerhead d'une émission de télé achat sur motor3D où une elfe blonde siliconée vantait les mérites d'un essieu pour double train en butant sur chaque mot technique.

- Vas-y poupée, scanne le comme d'habitude et montres moi ça.

Il mit la tridéo sur muet en attendant que son commlink de série analyse la pièce jointe.

[Wazarnaud]

Jet de recherche de données + logique : 4 dés. Résultat : 5,5,4,2. 2 réussites.

Le Black and White (B&W pour les intimes...) est l'un des restos les plus branchés de tout Seattle. Situé en plein centre ville, au milieu de diverses boites de nuit, hôtels luxueux et autres réjouissances, les services qui y sont proposés ne concernent, en ue du prix, que les riches et les puissants. Les types de Bellevue quoi... Là bas, la bouffe n'est pas constituée de soja purement nutritionnel : Le balcon est souvent le théâtre de soirées barbecue avec de la vraie côte de boeuf -un vrai délice- et autres.
Le patron, Patrik Taun, l'est depuis une vingtaine d'années. Il s'agit d'un ancien producteur de porno (Il a lancé la star internationale Elody Druchen !), dont l'affiliation au parti d'extrême droite de Brackhaven, candidat au poste de gouverneur de Seattle, est un secret de Polichinelle. Il n'a aucun lien connu avec des syndicats du crime.
[EDIT] La pièce jointe est un plan pour se rendre au B&W, ainsi que le mot de passe très originalà donner aux videurs et au bar : "C'est pour la soirée Johnson"

[inirlan]

La journée avait été des plus calme, à la surface peu de personnes ne sortaient donc il n’y avait que peu de problèmes et ceux là allaient dans les cliniques en surface. En dessous de Seattle il n’y avait pas eux d’accidents majeurs. Il avait soigné un garçon qui s’était tordu la cheville, quelques cas de grippe, rien de grave. Donc Dies restait tranquillement dans sa clinique à suivre avec intêret la progression de la recherche de son assistant. Ce dernier s’était procuré à traver la matrice un exemplaire des recherches d’un certain Christian Friedrich Samuel Hahnemann, inventeur d’un procédé appelé l’homéopathie.

Dies regardait cette discipline d’un mauvais œil, la considérant comme pseudoscience, car il ne pouvait pas comprendre comment on pouvait penser qu’une substance pouvait avoir un effet quand elle était tellement dillué qu’elle n’était plus présente dans la solution…

En revanche William ne se laissa pas décourager et en se basant sur ce que firent les premiers homeopates prépara des solution de dillution C1 à C12, donc allant d’une part de sérum pour 10 puissance 2 d’eau jusqu’à une part de sérum pour 10 puissance 24 part d’eau. William se retrouva donc avec douzes flacons. Il décida donc de tester les solution de dissolution C10 à C12 sur les trois cobayes(des macaques) dont ils dispossait. Sachant que la solution de type C12 a, selon la constante d’avogadro, à peu près une chance sur 10 de contenir une molécule du sérum, mais l’homéopathie se base sur une « conservation des propriété bénéfiques » du produit de base en raison au vibration violente qu’il subit après chaque dissolution, utilisant les molécules d’eau comme support d’information. Dies y croyait pas énormément, mais bon en raison de la faible concentration du sérum, peut-être qu’il réussira a en faire un vaccin ?

Mais il ne fallait pas se leurrer, si faire un vaccin aurait-été si facile, les corpos en auraient déjà… A moins qu’ils n’en ayent déjà ? Non, ça aurait déjà filtré dans les ombres.

Dies dégustait une paté énergétique à base d’arachide avec des arômes artificiels au goût de steacks bien saignants, c’était une alternative valable au nutrisoja, les corpos ne pouvant se permettre de passer à côté du 3% de la pop. mondiale allergique au soja, c’était un peu plus cher que le nutrisoja et un peu plus dur un trouver, c’est tout.

C’est à ce momement là qu’il reçu un message d’un gars avec lequel il a bossé quelques fois, Hammerhead. Rendez-vous dans un peu plus de 3 heures à Downtown. Sans doute dans une boite ou un restorant chic… Il n’avait pas exactement des habits de luxe, mais avec ses airs de redneck sudiste et son accent Texans, tant qu’il arrivait pas en guenilles ça devrai passer.

Par une commande il mit les panneaux RA en mode « fermé » et mit sur la porte la vielle pancarte avec écrit « Closed » dessus. C’était un peu viellot, mais on sais jamais si quelqu’un n’avait pas de PAN sur lui.

Il contacta Licoln Watz, un hacker qui lui semblait doué et qui pourrait être utile.

‘Lut D.
On dirait qu’il vas y avoir un job, et je pense qu’on aura besoin de tes talents. Le message original est en pièce attachée.

Puis il envoya un message à Ezechil ou un truc du genre, les magots ont la facheuse tendance à trouver des pseudos imprononçables. Mais c’était l’un des rares qu’ils connaissait et comme ce dernier semblais s’y connaître à Downtown mieux vallait le compter parmis eux.

‘Jour.
Bon, on dirait qu’il y a un job. On se rencontre à Downtown à 19:30, le message d’origine est en pièce attachée.

Puis il notifia Hammerhead et Rodney de qui il avait contacté, histoire qu’on se retrouve pas avec trops de monde.

Et enfin il mit de beau habits et passa son grand manteau renforcé au dessus, mis un chapeau pour gardes les cheveux propres, pris ses deux scanners portables et un attaché case contenant un medkit, un couteau de survie, un baton extensible, deux couteaux de lancé, son glue spayer et un masque à gaz(vut l’état de l’atmosphère dehors…)

[Rodney BadNewz (Dweller)]

Rod se réveilla sous les appels insistants de son commlink…La gueule pâteuse de la cuite de la veille avec cette sale impression d’être un poisson rouge nageant dans un bocal de merde, il sentit que la matinée allait être tendue s’il ne prenait pas son remontant, un coup d’œil dans le vieux miroir confirma ce qu’il craignait…sa gueule avait l’air d’une modélisation en low-poly avec une texture plaquée par un chimpanzé …en face de lui son pote Harry avait l’air aussi défait que lui. Rodney tendit la main vers le pochon salvateur qu’il fit tomber, le geste ayant été trop brutal.

Note pour plus tard : vérifier chez Transys s’il n’y avait pas un nouveau patch pour ses réflexes câblés.

Ramassant le paquet, Rod se câla dans la croûte qui lui servait de fauteuil, se roula son petit déjeuner, un bon spliff de Snuff pour émerger du bocal…
L’Aztech Chew commença à dissiper les vapeurs de la veille…le bureau miteux autour de lui commença à passer en résolution correcte, non que ce fut nécessairement un gain, soit-dit en passant.
Il consulta son commlink pour savoir s’il était tard dans la matinée : 15h30 du matin…pas mal…un message d’Hammerhead. Intéressant…sûrement plus en tous cas que de suivre la femme de John Q pour savoir qui la sautait mieux que son mari…et certainement plus rémunérateur. De plus, Rod appréciait le calme et le professionnalisme de l’Ork, un contrepoint à ses tendances soupe-au-lait, sans compter de la promesse qu’il avait faite à son frère…ça faisait presque de lui un membre de la famille…presque…apparemment un second message indiquait que le toubib et quelques autres seraient de la fête...ça avait l'air donc sérieux...

« Harry, mon vieux, il est l’heure de se réveiller…»

Il ramassa Harry, le remonta machinalement, une sorte de routine zen qui marquait un jour nouveau et lui donna son petit déjeuner à lui, 4 bonnes bastos standards et 2 gels pour alléger un peu…Harry se mit à débiter son checklist et lui signifia sa bonne santé par le biais du smartlink, après quoi BadNewz entreprit de répondre…

« Reçu , bro’…1930, ça ne devrait pas poser de problème particulier…pour ce qui est des invités, je viendrai avec Harry, comme toujours, et son medecin perso, Simon Kiefer... Pour ce qui est des fringues,j'ai perdu mon coupon de reduction chez Armanté alors ce sera mon trenchcoat à la mode Kevlar 2070 … Back to business… »

Dans la foulée, il envoya un mail au vieil Eurotrash, Simon Kiefer, la seule personne qu'il autorisait à toucher à son Warhawk depuis qu'il lui avait réglé l'interface de visée aux petits oignons et intégré le sélecteur de munitions. Kiefer était un as question flingues, même si il ne ressemblait peut être pas à grand chose, ce qui dans le fond, le lui rendait sympathique...

"Kiefer, ramène ta vieille carcasse à 1930 à l'angle de Grand et de la 7ème, il devrait y avoir de quoi mettre du beurre dans ta purée...ça sent le run, le vrai, on devrait être 5 ou 6 sur le coup, avec notamment Hammerhead..."

Sur ce, BadNewz se leva enfila son armure moulante, attrapa son vieux manteau blindé et son chapeau feutre et partit prendre sa dose de cendres dans les rues de Carbonado, à la recherche de Santa, histoire d’avoir de quoi tenir la soirée…

[HRP: Rodney BadNewz se pointe un peu en avance, mettons 25 mn avant et si possible se cache dans la foule /une ruelle ou mieux sur un toit voisin pour épier un peu tout ce qui pourrait paraitre suspect avec ses yeux perçants ;-) ]

[Lincoln Waltz]

Dire que D était complètement immergé dans la Matrice était un euphémisme que peu se seraient risquer de faire. Soyons franc : il passait plus de temps plonger dans les nœuds et les codes que dans sa chair. Si il n'avait pas besoin de nourrir cette stupide carcasse de chair et de sang ça ferrait longtemps qu'il l'aurait abandonné... Tout ces fluides, franchement, c'était inutile !
Mais bon, passons, c'était ainsi depuis qu'il avait appris qu'il avait besoin de cette saloperie pas suffisamment présente sur Terre appeler "oxygène" pour survivre, alors, c'était pas vingt deux ans plus tard que ça allait changer... Foutus humanité.

Mais bon, tout n'était pas noir dans le fait d'être de chair, au moins il pouvait toujours se prendre une cuite sauvage dans un bar miteux, voir se défoncer allègrement aux BTL en choisissant toujours celles qui lui permettait de coucher avec les actrices qu'il trouvait les plus bandante, sans parler le fait de s'exploser les tympans dans du bon rock ork de l'Underground. Ouaip, être un sac à viande avait parfois ses bons cotés.

Mais peu importe le nombre d'excuses qu'il trouvait, D se mentait à lui même, le jour où il trouverait le moyen de se débarrasser de son corps, il le ferrait, malgré tout ces "plaisirs" qu'il avait découvert depuis qu'il arpentait joyeusement le royaume des Ombres. Et il avait une excuse pour ça : les sensations dans la Matrice en mode hot était dix milles fois mieux qu'une partouze avec toute les actrices sur lesquels il fantasmait.

D'ailleurs, là il parcourait la Matrice, il venait de se faire re-ta-mer dans un jeu face à un gus sortit de nul part et il l'avait prise mauvaise. Pas qu'il était mauvais perdant, juste qu'il se considérer comme le meilleur, et si on venait lui jeter en pleine face que "non, il y a mieux", ben il allait voir si il pouvait pas trouver un moyen de niquer cet enfoiré de "mieux".
Il était donc plongé dans la Matrice, bon, ça faisait déjà huit petites heures en fait, mais, hé, qui compte ? En fin bref, il était plongé dans un noeud à la recherche des infos voulus, il avait trouvé que le joueur était un japonais et il comptait s'infiltrer dans son compte privé, dommage, mère Matrice avait d'autres idées pour lui.

Alors qu'il était dans sa forme matricielle, une sorte de fantôme de l'opéra numérique - avec le masque, la cape et même une épée numérique - un message apparut devant lui sous la forme d'un manuscrit où le message était inscrit comme si il avait était écrit à la plume, la différence avec un manuscrit du temps des dinosaures était que, comme son icône matricielle, c'était un mélange entre passé et nouvelle technologie pour donner une image vraiment zarb.
Si il avait bien une chose étrange avec D c'était que malgré son amour pour la technologie et la Matrice, il ne pouvait s'empêcher de tenter de fusionner cet amour avec les temps anciens afin de créer des trucs totalement décalé, mais qui se mixaient bien pourtant, mais l'heure n'était pas aux considération esthétique.

Lisant rapidement le message D ne put s'empêcher de sourire devant ce dernier, enfin un boulot, ça faisait pas mal de temps qu'il n'avait rien foutus et, aussi amoureux qu'il était dans la Matrice, ça lui manquait un peu de bouger sa viande.

"Fin des vacances forcées, reprise des activités, oh yeah, ça va swinguer."

Difficile d'arrêter les élucubrations d'un gosse qui risquait sa vie pour le fun et l'excitation que ça produit, mais bon...

Oï Doc', j'accepte, on se vois au Downtown à 19h30 alors, par contre pour le costume faudra faire avec les moyens du bord.
Salut !
D-ésireux de commencer.

Il ne connaissait pas bien le Doc', comme il l'appelait, il l'avait croisé une ou deux fois à l'Underground si sa mémoire ne lui jouait pas de tour, et il devait avoir fait au moins une run avec ce dernier, donc il savait qu'il pouvait être classé dans sa liste "un pote potentiel". Pourquoi il faisait ce genre de liste ? Ne demande pas.

"Bon, ta du cul ce soir Joker, je pourrais pas te foirer ta vie, mais c'est un sursis !"

L'avantage de crier dans la Matrice c'est que presque personne ne vous entend... Et on passe, accessoirement, pour un con.

Se déconnectant lentement de la Matrice il reprit calmement conscience dans sa viande, sa stupide viande qui déjà la faisait chier avec ses besoins inutile.

"Ouais, ouais, deux minutes, je vais me les enfiler mes pâtes au soja."

Dire qu'il avait faim était une plaisanterie, il était complètement affamé. Il n'avait rien mangé, ni bus, depuis qu'il s'était connecté, il y a de cela, maintenant, sept heures, et ça commençait à faire long, surtout l'envie de pisser.
Tandis qu'il mettait ses soja-pâtes à cuire dans son four, il alla vider sa vessie dans les toilettes communes du hangar.
C'était pas commun de vivre dans un hangar, mais bon, il y vivait pas totalement seul mais avec quatre autres personnes, enfin, quand elles étaient là.
Une fois ses besoins satisfait il entreprit la laborieuse recherche de vêtement "classe". Avec son goût de chiottes en fringues et ses mauvaises habitudes autant dire que c'était impossible, il avait que des t-shirt, certains obscènes, voir troués, quand c'était pas les deux. Donc, fringues classe : non. Passage au plan B : piqué des fringues à Chance.
Cependant il y avait deux problèmes : un, où diable ces fringues avaient traîné ? Il se posait la question mais ne voulait pas vraiment connaître la réponse. Deux, Chance était un bouffeur de salades faisant, au moins, deux têtes de plus que D, autant dire qu'il risquait de flotter dans les costard chic et bon marché de l'elfe, mais bon, nécessité fait loi et vu que c'était son premier job en, quoi ? Un mois ? Autant faire bonne impression, ou tout du moins montré qu'on à fait un effort.

Une fois habillé, renonçant à mettre la veste étant donner qu'il marchait dessus, D prit ses affaires, autant dire pas grand choses, son flingues, ses chargeurs et son enregistreur. Il en profita aussi pour prendre deux BTL avec lui, au cas où un petit besoin se ferrait sentir.
Prenant les clés de sa moto, cherchant dans les poches de sa veste à lui (et pas à celle de l'autre grand dadais) ses permis de conduire et de port d'armes il entreprit, enfin, d'enfourcher sa moto. A son horloge il était 18h53, et même avec les plans il connaissait pas bien les Downtown, donc y aller en avance pour au moins se faire au paysage - et pour prendre la température du lieu - ne lui ferrait pas de mal.

"Et Rock'n roll."

[Ezechiel]

« Vous savez, je me demande comment une femme comme vous peut échouer dans un endroit tel que celui-ci... Croyez-moi, ce travail n'est pas fait pour vous ! »

La jeune femme tira une longue bouffée de sa cigarette, baissant légèrement ses paupières fardées de bleu. Elle manquait certes de goût dans son attirail, mais Ezechiel savait reconnaître les formes attirantes de cette femme, même dissimulées sous l'uniforme du supermarché. La caissière haussa les épaules.

« Ca paye les factures, hein... Et franchement de nos jours, on peut pas être trop regardante sur le boulot. »

La jeune femme semblait manquer de jugeote, mais Ezechiel ne s'arrêtait pas à ce genre de détail. En fait, c'était même plus facile. Une nuit dans un bon hôtel et quelques attentions suffiraient à amener la petite caissière dans son lit, et il ne désirait pas plus.

« Vraiment ? Une belle femme comme vous devrait pourtant pouvoir aspirer à mieux... Si vous voulez mon avis, vous mériteriez beaucoup plus. Vous pouvez me croire, j'ai l'expérience qu'il faut pour repérer les jeunes talents... »

Tout en souriant à la jeune femme, Ezechiel passa rapidement sa main dans ses cheveux, le temps de laisser apparaître la montre plaquée or à son poignet. La blonde l'avait remarquée, et il le savait. Avec ce genre de proie, les signes de prospérité étaient souvent la voie la plus rapide pour un petit tour de séduction.

« Voilà ce que je vous propose : je vais vous laisser mon numéro. Je suis photographe, et je crois que ça vaudrait la peine de faire quelques essais, disons pour voir si vous avez ce qu'il faut pour devenir modèle. Mais j'en suis persuadé. »

Après un court moment d'hésitation, la blonde accepta la transmission AR. Une carte de visite, rivalisant avec celles des plus grandes agences, avec un numéro payé à la journée pour rediriger ses appels. Au même instant, le commlink d'Ezechiel émit une bref sonnerie. La blonde fronça les sourcils, visiblement agacée de ne plus être au centre des attentions du soi-disant photographe. D'un geste, Ezechiel mit le message en attente et reporte toute sa attention sur sa proie.

« Vous savez ce qu'on va faire ? A quelle vous terminez ? 18h ? Très bien, alors si vous êtes intéressée, passez-moi un coup de fil dans l'après-midi et je passerai vous prendre, d'accord ? Je vous laisse réfléchir, et j'espère vous revoir bientôt... »

Il lâcha un dernier sourire, avant de se retourner nonchalamment. L'affaire était dans la poche, il le savait rien qu'à voir la façon dont la jeune femme se mordillait les lèvres en le regardant. Il ne dormirait pas seul cette nuit.

Après avoir tourné au coin de la rue, Ezechiel consulta son commlink, et ouvrit le message. Les informations étaient plutôt succinctes, le style extrêmement laconique. Ezechiel fixa l'écran projeté devant ses yeux, l'air ennuyé. 19h30... Ca laissait peu de temps. Tant pis, il faudrait accélérer légèrement les choses.

Formulant rapidement sa réponse, il l'envoya aussitôt à Dies Horribly (Ezechiel supposait que c'était le sort qui attendait les pauvres patients du Doc lorsqu'il avait trop tâté de la bouteille).

Code:

« Je serai là. Est-ce qu'on a plus de détails ? De qui vient le tuyau ? »


Ezechiel préférait choisir lui-même ses boulots, mais trouver un emploi à la taille de ses compétences n'était pas toujours si facile. S'il fallait improviser, et s'en remettre aux autres et bien tant pis... Comme l'avait dit la caissière « ça paie les factures ». Et la sortie de la nuit dernière avait déjà bien entamé le budget : le champagne n'était pas donné, pas plus que la location d'une limousine pour la soirée. Mais on n'a pas tous les jours l'occasion de séduire la fille d'un ambassadeur...

Si le rendez-vous avait lieu en début de soirée, mieux valait ne pas perdre de temps. Rebroussant chemin, Ezechiel avisa la blonde, qui écrasait son mégot de la pointe de sa chaussure.

« Attendez un peu. Je viens d'avoir une de mes modèles au téléphone, elle ne pourra pas venir cet après-midi. Alors je me suis demandé... vous allez certainement me trouver très direct, mais pourquoi ne pas faire ces essais maintenant ? »

La fille le regarda, interloqué, avant de jeter un regard furtif vers la porte du magasin.

« Ne vous inquiétez pas pour votre travail. Je vous paierai pour les heures que vous aurez perdues, et très sincèrement... Je ne crois pas que vous soyez obligée de revenir ici un jour si vous avez autant de talent que je le crois. »

La blonde jeta un dernier regard vers le magasin, mais Ezechiel savait qu'il avait déjà gagné. La tridéo avait complètement perverti le cerveau de la jeunesse, qui voyait chaque jour des émissions comme « A la recherche de la nouvelle Sim Star », ou encore « Zoe Model Academy », et croyait que la gloire pouvait les frapper à tout moment. Un peu d'argent et de bagout suffisait à leur faire croire que leur rêve deviendrait réalité, à condition de croire l'homme en beau costume.

L'arrivée du taxi finit par décider la blonde. Ezechiel consulta l'affichage digital situé dans un coin de son champ de vision. 15h45. Il lui resterait sans doute assez de temps pour passer chez lui et changer de costume, avant de se rendre au rendez-vous.

Le plaisir n'attend pas.

[HRP]En clair : j'emmène si je le peux la blonde faire une "séance photo", en essayant de faire en sorte de conclure assez tôt pour arriver à l'heure (mais ça ne me dérangera pas outre mesure de prendre un petit peu de retard). Je passerai ensuite chez moi, prendre le costume ABC, avant d'aller en voiture au point de rendez-vous.[/HRP]

[Simon Kiefer]

Simon s'écroula sur le plancher, épuisé après une série de pompes. L'année dernière, il en aurait sans doute fait deux fois plus. Il n'avait pas trop mal récupéré, en toute honnêteté, mais il doutait de jamais pouvoir retrouver ses muscles d'avant le... l'incident. Perdue la carrure d'ex-commando. Tant pis, il faudrait faire avec.
A quelques mètres, son comlink vibra, se déplaçant de quelques centimètres sur les lattes de bois. Ça manquait de meubles pour poser ces affaires dans cet appart. Des gadgets hi-tech pleins les murs mais pas une bonne étagère...

Bon, qu'est-ce que ça raconte. Hum, une piste de taff venant de Rodney BadNewz. Plutôt floue mais après deux jours désoeuvré, Simon n'allait pas cracher sur l'opportunité, surtout vu l'état de son compte. Se faire une clientèle sur Seattle ne semblait pas être une tâche facile et hormis une poignée de types de « goût » comme le détective ork, son travail n'attirait pas grand monde.
Après une réponse courte pour BadNewz (« Je serais là. Preneur de tout détails complémentaires sur l'affaire. »), Simon reposa le comlink.

Et maintenant?

L'armurier se tourna vers le 620S et le petit hold-out achetés récemment. Tout démonter et nettoyer tuerait un peu le temps. Et puis au moins il serait certain que les flingues ne s'enrayeraient pas s'il en avait besoin ce soir.
Le scooter attendait dans le garage, la veste blindée presque neuve traînait sur une chaise. A moins de sortir l'armement lourd ce serait largement suffisant pour passer la soirée. Encore que. Après un instant de réflexion, Simon se leva et glissa son flash-pak dans une poche. Un petit gadget utile et parfaitement légal, pourquoi s'en priver?

(HRP : avec des balles gel dans le hammerli)

[Wazarnaud]

19h30. Certes pas l'heure du crime, mais l'ambiance y est : A la pluie à présent dégringolante s'ajoute à présent quelques coups de tonnerre qui ponctuent des flashes intermittents dans la nuit obscure. Downtown ressemble à une fourmillière à cette heure-ci : Avec l'augmentation des heures de travail, il y a dix ans de cela, dans un soucis d'économie, la plupart des gens rentrent entre 19h et 20h d'une dure journée de labeur. Tout un chacun a pu ainsi profiter des embouteillages du centre ville, en particulier Hammerhead et Ezechiel. D et Simon, quant à eux, ont réussi à se faufiler plus ou moins vite grâce à leurs deux roues. Enfin, Dies et Rodney ont eu la joie de redécouvrir une nouvelle fois la pollution des trottoirs, bravement armés de leurs masques à gaz, ce qui leur a permis d'observer à quel point les quelques passants à pied gardent la tête baissée, de honte ou d'autre chose ? Le font ils seulement exprès ?
Bref, à plus ou moins 19h30 (Plutôt plus pour Ezechiel), tout le monde se retrouve au point de rendez vous, devant un bar pseudo-irlandais qui fait le coin de la rue. Au loin, des sirènes de la Lone retentissent. C'est pas pour eux, mais y'a encore un pauvre bougre qui a interêt à avoir son SIN, sinon il est bon pour la trappe. Seattle by night, omae, pour certains, c'est une raison de vivre. Pour d'autres...
La pluie redouble d'ampleur. Il est temps de se grouiller : Si les gouttes se font trop nombreuses, l'acide qu'elles contiennent serait capable de commencer à bouffer le revêtement de protection en vigueur sur tous les vêtements, armures y comprises. Au prix de l'armure, ce serait vraiment bête. Le Black and White est à tout juste une cinquantaine de mètres, les lumières qui l'annoncent se voient de loin, se réverbérant sur les parois humides des bâtiments, y formant des formes étranges et psychédéliques. Juste 50m.
En RA, la scène a une toute autre apparence : Les bâtiments habillés de vert (Ah... Le skin Emerald City...), apparaissant si lisses qu'on pourrait s'y refléter, sont parsemés de logos RA. Principalement, les boutiques encore ouvertes sont indiquées, en grosse taille et de mille couleurs et caractères. Celles fermées, sont indiquées en plus petit. Un gigantesque logo "Hack the Planet" semble gravé en relief sur le bâtiment en face, tandis que des golems verts anonymes côtoient des icônes hétéroclites : Un tigrou bondissant, une lollipop aux cheveux verts et habillée de cette même couleur (Sans doute une prostituée matricielle qui attend un client...), un captain Flame... Décidemment, les Seattleites sont très attachés aux vieilles idoles !

[HRP]Si vous souhaitez agir avant d'arriver au B&W, faites moi signe. Vous avez jusqu'à mercredi, après, je considère que vous n'avez rien fait de plus.[/HRP]

[Simon Kiefer]

Simon arriva sur place à l'heure dite, avec peut être un poil d'avance, mais pas grand chose. Le temps de garer le scooter à deux pas du bar irlandais, puis l'armurier envoya un rapide message à Rodney et Hammerdead.
« Arrivé au point de rendez-vous. »
Avec un peu de chance, il n'était pas le premier et n'aurait donc pas à trop poireauter sous la pluie. Il cherchait les autres de vue. Cinq ou six avait dit le détective. Il en connaissait peut être certains autres.
Aux alentours, divers bar chics et établissement onéreux. Le rendez-vous serait sûrement dans l'un d'entre eux. Lequel? Bon Rodney ou celui qui avait convoqué tout ce petit monde devait avoir prévu un peu de marge histoire de s'organiser. Sans vouloir être parano (un coup fourré en plein Downtown, avant même de savoir de quoi il retournait? Peu probable), Simon aurait bien aimé prendre quelques minutes pour repérer les alentours, les éventuelles sorties de secours du lieu de rendez-vous et se préparer une route d'évacuation ou deux. Il est toujours plus facile de fuir quant tu sais où tu vas. Ça commençait par éviter que les différents véhicules de l'équipe ne soient éparpillés au quatre coins du quartier : difficile de couvrir le dos d'un collègue s'il doit se rendre de l'autre coté du pâté de maison.

[HRP] Une fois tout le monde arrivé, j'aimerai échanger le peu d'infos dispo (histoire que ce soit des connaissances EJ et pas HJ) si personne n'est contre.

[Rodney BadNewz (Dweller)]

[HRP: Comme déjà précisé, Rod est arrivé en avance et a commencé à regarder tout ce qui pourrait sortir de l'ordinaire ou plus simplement révéler des informations anticipées sur le Johnson éventuel : ex: drone de surveillance stationnaire estampillé de telle ou telle corpo, véhicule suspect garé à proximité etc...Si je ne vois rien d'interessant, dis le moi, à ce moment je contacterai Simon Kiefer et Hammerhead]

[Lincoln Waltz]

D avait réussit à arriver au lieu de rendez-vous en avance, un record mondial pour lui ! Pas qu'il était lent dans sa conduite mais plutôt qu'il lui arrivait d'oublier de se déconnecter de la Matrice pour bouger sa viande.
Mais bon, il était devant le bar irlandais du lieu de rendez vous et, à priori, il était pas le premier, bah, pas grave.

Toujours sur sa moto, D se trouvait au point de rendez-vous, à coté d'un vieux. Il ne lui avait jeter qu'un rapide coup d'œil avant de s'intéresser plutôt aux alentours. Bars chicos, putes matricielles, pubs, marqueur RA des immeubles, des restaus et encore d'un milliers de trucs. C'était ça la magie du sixième monde, merci beaucoup. Les mystique avec leur mojo pouvaient bien ne pas pisser droit car ils maîtrisaient le "Don", il n'empêchait que la véritable magie se tenait dans la technologie, et dans son maniement... Tout du moins de l'avis de D.

Un truc l'emmerdait par contre : la flotte. L'acide, c'est mauvais pour les vêtements, encore plus pour la peau, et si il pouvait conserver encore un peu sa veste qui le recouvraient entièrement. De ce fait, il cherchait un coin où s'abriter - autant éviter de dégueulasser le costard de pingouin qu'il avait piqué à Chance. Il pensait bien au bar irlandais mais il voulait éviter de rater le rendez-vous avec le Doc'.

Bon, attendre, et ensuite aviser, si la flotte continue, D se planquerait au moins à l'entrée du bar, si non, ben tant mieux.

[inirlan]

Dies, heureux de ne pas avoir à respirer une bonne partie des fumée nocives grace à son masque à gaz, et de s'épargner les pluies acides grace à un paraplui étudié pour - mais qui n'allait pas tenir une semaine avec ce temps de chien. Quoi qu'il en sois il arriva au point de rendez-vous et vis D ainsi que quelques autres, Ezechiel n'avait pas encore pointé le bout de son nez. Un légers sourire parcoura son visage quand il vut qu'une partie de ses collègues n'avaient été pas aussi prévoyant que lui. Etant d'humeur agréable il sortis deux plus petits parapluis et les donna à ses compagnons.


[Note : Le faux SIN qu'il utilise est Samuel Smith, Citoyen UCAS d'origine CAS mais ayant émmigré à Seattle.]

[Deadly Kafeine]

Hammerhead était parti avec deux heures d'avance, la circulation étant ce qu'elle était ... Il avait réussi à arracher une semaine de délai pour finir de payer les réparations de son taxi, Santos avait été particulièrement geignard aujourd'hui. Après un petit détour au Stuffer Shack, il avait acheté un costume en papier renforcé au distributeur, histoire qu'il tienne sous la pluie de ce soir. Il a glissé une veste renforcée sans manche dessous par précaution. Son fusil à pompe était dans son conteneur dans sa voiture, chargé. Il avait louvoyé par les petites rues pour éviter au maximum les bouchons qui se formaient à cette heure. Pendant tout le trajet, Brenda avait insisté lourdement pour qu'il l'upgrade avec le nouveau simulateur de comportement de chez Neonet. Il devrait la passer à l'antivirus en rentrant. Après avoir tourné une demi-heure, il opta pour un parking payant, il allait pas faire poireauter les autres. L'intérêt, c'est qu'il était à deux minutes à pied du rendez vous. Il sentit une légère irritation lorsque la pluie lui tombait sur la tête, mais bon il était pas en sucre. Une icône clignota et une ligne laconique s'afficha dans son champ de vision. Kiefer était arrivé.

Arrivé à l'intersection, il repéra Dies avec son masque sur la bouche, à quelques pas de Kiefer, et la silhouette dégingandée devait être celle de Warg. Après vérification sur son commlink, c'était Walz. Pas de traces de Rod.

- Salut Chums. On a une demi-heure devant nous. On va se poser à côté ? Qu'on se mette au point ?

Hammerhead pointa du doigt le pub qui faisait le coin. Ça serait plus discret qu'attendre comme des cons en groupe dans une rue de Downtown. Il envoya en vitesse un message à Rod pour lui demander où il en était.

[HRP] Identité utilisée: Noah Regeln, citoyen UCAS, avec licence de chauffeur de taxi et de port d'arme[/HRP]

[Wazarnaud]

Rodney : Test de perception + intuition + bonus de cyberware : 12 dés. Résultat : 6, 5, 5, 4, 3, 3, 3, 3, 2, 2, 2, 1. Trois réussites.

La foule grouille dans la rue, filant sans même prêter attention au monde qui l'entoure, mis à part les quelques qui semblent s'emmitoufler dans leur col à l'approche des deux drones de la Lone Star qui patrouillent, inspectant des personnes au hasard. Une limousine de couleur beige s'arrête devant le Black and White. Encore un friqué de Bellevue qui descend faire la fête à Downtown ce soir. Rien d'étonnant à cela.
Un éclair zébre le ciel, pendant que Simon contournait le bâtiment de la rencontre en imaginant à quoi tel ou tel élément pourrait lui servir à l'avenir. Le B&W est au pied d'un building de bureaux divers et variés, les vitres luisantes de gouttes. Le rez de chaussée est le seul étage dont les murs sont bétonnés, percés de fenêtres d'une propreté digne des bureaux de PDG. On peut y voir à travers, le bar, des alcôves parsemées d'opulentes fourrures et de canapés, la piste de danse et une scène, sur laquelle se prépare un groupe de musiciens dont l'un a un bras cybernétique. Toutefois, on peut également voir un escalier qui monte à l'étage. Sans doute y a t'il une autre salle là haut, mais impossible de voir à l'intérieur à travers les vitres teintées du premier. Cependant, une porte de secours donne de cet étage sur l'escalier de secours, et il y en a une autre au rez de chaussée.

Simon Kiefer : Test de perception (Visuelle) + intuition : 7 dés. Résultat : 6, 6, 4, 3, 2, 2, 1. Deux réussites.

A l'entrée, deux videurs -trolls naturellement- attendent l'arrivée de clients. Ils sont équipés d'un scanner magnétique, de matraques et de pistolets légers mal entretenus. Sans doute n'ont ils pas l'habitude de servir. De toute évidence, il ne s'attendent pas à un quelconque grabuge pour le moment.

[Ezechiel]

Confortablement installé dans sa voiture, Ezechiel profitait de la chaleur fournie par la climatisation, reconnaissant que la carcasse de métal et de plastique le protège de l'averse. Il avait quelques minutes de retard, mais il estimait que cela valait le coup. Sa jeune victime avait tenu toutes ses promesses, sans doute un signe de bon augure.

C'est donc avec un sourire joyeux qu'Ezechiel enclencha la manoeuvre de stationnement automatique. Pendant que l'autopilote de la voiture effectuait son créneau, Ezechiel ferma doucement les yeux, relâchant un à un ses muscles. Contrôlant sa respiration, il murmura quelques mots, et son esprit se détacha lentement de son corps.

En dessous de lui, il pouvait sentir son corps, les yeux toujours clos, mais il avait retrouvé ses sens. Le monde lui apparaissait comme à travers un liquide translucide, présent sans être vraiment tangible. D'une impulsion, il s'éleva dans les airs pour mieux dominer la scène. D'ici, il pouvait distinguer le point de rendez-vous. En un clignement de paupière, le corps astral d'Ezechiel l'atteignit. Il n'eut pas grand-mal à reconnaître Dies, sa structure massive et son aura veinée de noir. La forme frêle à coté de lui, il n'était pas certain de la reconnaître. Un rapide tour d'horizon lui permit de vérifier que rien de suspect n'évoluait dans l'astral autour d'eux (HRP : MJ ? Sait-on jamais...)

Cette petite précaution prise, l'esprit d'Ezechiel regagna son corps. Comme toujours, il ressentait à ce moment une extrême lourdeur, comme si chacun de ses membres pesait des tonnes et le clouait au sol. Quelques mouvement suffirent à le débarrasser de cette sensation désagréable, et le mage attrapa le parapluie posé sur le siège voisin avant de quitter l'abri relatif de son automobile. Les pluies acides réduiraient probablement son parapluie à l'état de passoire en quelques jours, mais ça n'avait pas grande importance. Ce n'était après tout qu'une réplique à 2 ¥ - littéralement – du modèle Grand Vent de chez Mortimer, et Ezechiel préférait cent fois le sacrifier plutôt que son costume blindé flambant neuf. Après tout, « prévoyant » n'exclut pas nécessairement « élégant ».

S'approchant de deux runners, Ezechiel s'aperçut qu'un troisième larron les avait rejoints. C'était ce chauffeur de taxi – un ancien militaire tout comme Dies, a ce qu'il avait compris. La soirée promettait d'être riche en testostérone. Ezechiel salua les trois hommes d'un signe de tête.

« Si vous n'attendiez plus que moi, me voilà. Que diriez-vous d'aller directement nous réfugier à l'intérieur ? On y sera plus à l'aise pour discuter, et vous pourrez m'expliquer ce que nous faisons ici. »

[Rodney BadNewz (Dweller)]

Sa vérification effectuée, l'Ork se décida à redescendre du toit par le même escalier de secours metallique dont les marches devenaient glissantes en raison de la pluie grasse qui tombait sans discontinuer.
Dans la ruelle, quelques SDF s'entassaient , en proie aux vapeurs d'alcool frelaté ou, pour les plus fortunés aux rêves bon marché gravés sur quelques mauvaises puces hongkongaises. Cela faisait quelques temps qu'il n'avait pas mis le pied à Downtown.
La foule compacte et cosmopolite de sararimen pressés, de touristes asiatiques et de jeunes branchés se préparant à aller à l'assaut des diverses boîtes hype du centre-ville, la silhouette élégante des derniers coupés à la mode et des limousines semblant glisser sur l'asphalte humide avec en contrepoint le vrombissement haut perché des nombreux drones en tous genres allant et venant tels d'improbables insectes mecaniques, tout cela etait bien différent des rues sinistrées et défoncées de Puyallup, sans parler du taux de couverture AR qui faisait miroiter les buildings comme des constellations publicitaires sur fond émeraude, à des lieues des murs maculés de coulures de cendres de Carbonado...Rodney sourit, chevauchant la vague de Snuff qui le tenait encore et pour quelques heures le mettrait sous tension...sentir à nouveau le pouls de la ville faisait du bien. Si tout allait bien, son compte serait bientôt un peu plus plein.
Manquant de se faire renverser par deux gros cubes japonais aux couleurs bariolées de quelques bosozuku du coin, Rod se hâta de rejoindre Hammerhead et les autres dans le pub à l'angle de Grand et de la 7eme.
Le "Finnegan's" était à un pub irlandais l'équivalent d'un Song-O-Mat par rapport à du Mozart, un produit formaté et aseptisé comme la plupart des rades de Downtown, dont l'espérance de vie n'excédait guère celle d'un skinhead de l'Humanis lâché dans les rues de Carbonado.
Se frayant un chemin entre les tables, conscient de l'aura de menace qu'il exudait aux yeux des jeunes fils à papa et de leurs poulettes trop bien habillées, Rod rejoint le groupe. Adressant un signe de tête aux autres runners, avec un regard circonspect envers le dandy dont il ne connaissait pas le nom, il tendit la main à l'Ork aux dreadlocks, vaguement impressionné non pas tant par le nombre de bières différentes que proposait le pub sur son menu AR que par le tarif obscène de celles-ci, qui ne lui rappelait que trop qu'il vivait à 60 bornes de là dans le cul-de-basse-fosse du Metroplex:

"Salut H2. Bon, si on est au complet, tu vas peut être pouvoir nous donner un peu plus d'info sur le boulot de ce soir, non ?"

[Lincoln Waltz]

Ça y est : D en avait marre, en fait, plus que marre. Fatigué de rester assit en mode "cow-boy" sur sa moto, il l'avait garé dans une ruelle pas très loin, activant le système de sécurité du véhicule. Et, depuis qu'il l'avait garé, il pataugeait dans la flotte, attendant, au moins, le Doc'. Mais là il en avait marre et il le montrait en tapant rageusement du pied. Impatient ? Peut être, mais le temps n'aidait pas à vouloir attendre longtemps.

Finalement, après un temps qui parut être une éternité à D, il aperçut enfin la, euh, rassurante ? Non, terrifiante ? Déjà plus proche de la vérité... Enfin bref, il voyait le Doc' s'approcher de sa position, un parapluie au dessus de lui, cool, vu la taille du Doc' e celle de D, ils pourraient tenir tout les deux dessous.

"Argh ! Hey, Doc', tu m'explique pourquoi j'attends depuis si longtemps ?"

D connaissait la réponse, bien sur, le Doc' n'avait pas de véhicules, enfin, c'est ce que D pensait, et, pour un boulot de run, on évite de prendre un taxi. Ce qui fait que de venir de sa clinique à ici, ben, ça prenait du temps. Toutefois il oublia vite son ressentiment quand il vit que l'orc lui offrait un petit parapluie, parfait.

Si D avait moins de volonté il aurait sauté au cou du Doc' et l'aurait noyer sous un déferlement de baisers. Prenant avidement le parapluie il l'ouvrit rapidement avant de laisser échapper un grognement de contentement : enfin au sec ! Même si ce n'était pas forcément pour durant très longtemps.

"Bon, maintenant que je suis au sec, tu pourrais m'expliquer ce qu'on fout là Doc' ?"

La question était anodine et le ton léger, D is back !

Tandis qu'il observait le Doc' il observa l'arrivée de plusieurs autres personnes, certaines orcs. Ils allaient à un meeting pro-métahumains ou quoi ? Peu importe, pour le moment, seul la réponse du Doc' était importante.

[inirlan]

Dies répondit par un simple sourire. On ne calme pas un ronchonneur avec une réponse ronchonnée. Le parapluie en revanche le rendit de bien meilleur humeur. Le ton de D prit immédiatement le ton insouciant et amusé qu'a la jeunesse.

"Bon, d'après ce que le marteau m'a dit il a trouvé une proposition de job. Je t'ai relégé le message si je m'en souvient bien. A priori j'en sais autant que toi."

Puis à la suite des indications de Hammerhead il entra dans le pseudo-pub irlandais et commença à discuter avec H².

"Donc qu'est ce que t'as déniché?"

[Wazarnaud]

Blade : Astral, rien à signaler.

Le pub irlandais, situé en plein Downtown, témoigne de sa qualité par son nombre de clients presque prohibitif, à en suivre les conversations, il s'agit du point de chute d'exilés du Tir na Nog. Ne sont indiquées que les bières pur malt, garanties qualité par la maison. L'air ambiant respire le tabac, et d'ailleurs le nuage de fumée produit par pipes, cigares, cigarettes et autres tend à piquer les yeux non protégés, à l'instar de fumigènes de la Lone.
Le patron, un gros ork plus baraqué qu'un ours (Vous voudrez bien le croire : Vous n'avez jamais vu d'ours !), en bob aspergé de sueur et de saleté, crie à tort et à travers des ordres aux serveuses, de tous métatypes, qui courent plus qu'elles ne servent dans toute la salle. L'ambiance est particulièrement fébrile, d'autant qu'un match d'Urban Brawl est retransmis ce soir même sur l'écran tridéo géant. Fort heureusement, à partir de 20h ! Alors que le brouhaha des clients s'intensifie à l'entrée d'un humain à l'air revêche, une serveuse aussi plantureuse qu'Amélie Mauresmo -Une sportive d'un autre temps- vient prendre les commandes d'une voix rendue rauque par le tabac :
Ce s'ra quoi ?
Tout autour, les discussions s'échauffent et une rixe menace d'éclater à l'entrée. Apparemment, un clodo un peu trop bourré s'est mis à insulter les Oakland, le club supporté par la plupart des habitués du pub. Pas de bol pour lui, la plupart de ces derniers ne sont pas des "peaux douces"...

[Deadly Kafeine]

HH se tourna vers la serveuse

- Une pinte de brune. Du vrai Tir si possible, écossaise sinon.

Il se tourna vers les autres qui le regardaient bizarrement.

- Quoi, il y a pas de mal à profiter un peu quand on se retrouve dans ce genre d'endroits.

La serveuse revint en vitesse avec leurs commandes. Hammerhead siffla un bon tiers de sa pinte. Il se retourna vers les cinq têtes qui lui faisaient face. Il consulta du coin de l'oeil son chrono.

- J'ai eu une proposition de job, ouverte aux potes. Je vous le cache pas, c'est pour du rital. Au Black & White, dans vingt minutes. Pas d'armes. Maintenant vous en savez autant que moi. Juste ce genre de gars est plutôt réglo d'habitude, mais bon, on perd rien à être ... sur ses gardes. C'est pour ça que je voulais qu'on se voit tous avant.

Il se remit à s'enfiler sa bière, en regardant d'un air amusé le clodo qui se faisait mettre dehors à grand coup de pompes dans le train, au sens propre.

[Simon Kiefer]

Simon se raidit légèrement à la mention de la mafia. Il se secoua : les italiens de Seattle n'avaient sans doute pas grand chose à voir avec les salopards qui tentaient de piquer leur territoires aux Vorys bulgares en se montrant pire qu'eux. Non, ils avaient toutes les chances d'êtres des enfoirés normaux, rien de plus.
Simon afficha le plan du quartier pour repérer le Black&White et se remémorer ses observations rapides un peu plus tôt :

- Les videurs ont un scanner à l'entrée, donc pas de flingues métalliques si vous tenez à rentrer une arme. Pas vu de dispositif de sécurités plus élaborés mais c'est pas à l'oeil nu qu'on peut repérer ce genre de choses.

Simon décrivit rapidement les alentours, rapidement reprit et largement complété par Rodney, qui visiblement avait pris le temps de faire un peu de repérage sérieux.

(HRP : je peux me permettre Rodney?)

- Je ne vois pas bien ce qu'on pourrait prévoir de sérieux avec aussi peu d'infos hormis une route d'évacuation en cas d'accrocs. On pose les véhicules pas trop loin des sorties de secours, si ça dérape on se retrouve sur le parking de ce mall pour débriefer, c'est pas très loin et personne s'étonnera de voir du monde. Si ça pue vraiment, on s'éparpille et on se recontacte en espérant que les lignes soient sûres.

Simon indiquait les endroits en parallèle sur le plan annoté et transmis quelques instants auparavant au reste de l'équipe.

[Deadly Kafeine]

Hammerhead écoutait Kiefer parler. Il hocha la tête pendant que l'autre présentait sa solution de sécurité.

Simple, efficace. J'aime bien.

- Ca me va. Ma caisse est au parking à côté s'il y a des rampants parmi vous.

Hammerhead finit de siffler sa bière, monta son bras par réflexe pour essuyer la mousse avec son bras, puis se rappela qu'il avait son costume. Il s'essuya avec sa main en consultant son horloge rétinienne. Encore un quart d'heure.

[Wazarnaud]

[HRP]Vous avez jusqu'à demain soir pour discuter un peu, ensuite on passe au B&W.[/HRP]

[Rodney BadNewz (Dweller)]

Rodney regarda Hammerhead, pensif... Ainsi donc on allait bosser pour les macaronis....C'est toujours la même chose, pas moyen de balancer une caillasse dans les ombres sans qu'elle tombe sur le coin de la gueule d'une megacorp ou d'un des syndicats du crime.
Remarquez, à choisir, Rod aimait autant que ce soit les Ritals (encore que la famille O'Malley n'apprécierait probablement pas le qualificatif) que les Yaks, compte tenu de leur haute estime pour les types du genre de H2 ou lui. Quant aux Chinois, il y avait vraiment trop de sales histoires de sorcellerie tordues les concernant. Les Russes n'avaient pas trop d'opérations à Puyallup...quoique parait qu'ils trempaient pas mal dans les labels de Goblinrock et de Hip-Ork. Les Coréens restaient certainement parmi les plus tolérants, en ayant l'avantage d'être à une échelle gérable.
Mais bon, apparemment ce soir, c'était les maffieux, des types relativement prévisibles avec un semblant de principe. Rod avait pas mal bossé pour eux, indirectement, et il les connaissait bien.
Il hocha la tête à l'écoute du briefing du vieux Kiefer, tout en commandant une bière, en se disant que vu le prix, il lécherait toute la mousse de sa choppe.

" A ce prix là, j'espère que leur roteuse est faite par des putains de Leprechauns ! Il faudra que je négocie avec les videurs pour qu'ils me gardent Harry au chaud ou bien que je le laisse dans une de vos tires. Ben ouais, je suis un rampant, comme tu dis...tout ça à cause de cette équipe de bras cassés sur lesquels j'avais placé un peu trop. J'étais sûr de mon coup...et comme d'hab' j'ai perdu. Ce salopard de bookie coréen n'a pas voulu me laisser un délai et du coup j'ai du lui refiler ma caisse, une Toyota Arachnid de 2062...quand je pense à tout ce que la banquette arrière avait vu..."

Tout en soupirant, Rod leva les yeux vers l'écran TriD où repassaient les meilleurs moments de la saison de ces putains de Seattle Screamers, ce qui ne devrait pas prendre trop de temps, à vrai dire, songea-t-il d'un air maussade...

" Bordel, j'avais même été tuyauté par un vieux chinois qui avait consulté le yi-king pour moi...on peut plus croire en rien de nos jours..."

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